C’est donc cette dernière, Françoise Pétrovitch qui fut choisie pour exposer à Washington l’été 2015.En lien avec le thème de l’exposition, les Amis du NMWA avaient organisé une conférence en octobre 2014 en partenariat avec La Cité Internationale des Arts – Flore et faune : un regard contemporain. Les cinq artistes avaient présenté leur travail, en liaison avec Julia Garimorth.
L’imagerie issue du monde naturel, créée par des sculpteurs, des peintres, des photographes et des vidéastes, reprend la notion répandue à l’époque romantique que la puissance mystérieuse et incontrôlable de la nature sert de métaphore à la condition humaine.Le rapport entre les femmes et la nature est ancré dans l’histoire de l’art, et cette relation est chargée de stéréotypes de genre et de suppositions discriminatoires. Depuis l’époque de Platon, il y a eu une tendance dans la culture occidentale à associer la nature avec les femmes, tandis que les attributs de l’esprit et de la pensée rationnelle étaient réservés à la sphère masculine. Les artistes femmes étaient dès lors encouragées culturellement à choisir la nature comme sujet de création. Par contre, la représentation des sujets historiques et religieux, qui exigeait de l’invention et de l’imagination, restait le domaine privilégié des hommes. Dans ce contexte, la production artistique des femmes, comme les dessins botaniques de Maria Sibylla Merian, les natures mortes de Rachel Ruysch et les images d’animaux de Rosa Bonheur, révélait « seulement » un talent féminin d’observation.
Les artistes contemporaines qui créent des œuvres avec les images et / ou les matériaux issus du monde naturel ouvrent un dialogue sur ces points de vue historiques. En utilisant des motifs de la nature de manière nouvelle et provocante, elles redéfinissent largement la relation traditionnelle entre les femmes, la nature et l’art.
Les Amis du NMWA ont assuré le financement du transport des œuvres , le séjour de l’artiste et enfin l’achat d’une œuvre pour les collections permanentes du musée.