ENDOSYMBIOTIC DREAMS
Nous sommes essentiel·le·s les un·e·s aux autres, en temps réel. Le temps d’une vie, nous empruntons des atomes, des cellules, des bactéries… Les fusions symbiotiques génèrent des chimères, une dépendance inter-espèce. Une symbiose est l’association physique de deux organismes vivants – bénéfice réciproque ou parasitisme. L’endosymbiose est une forme de symbiose où un·e partenaire vit inclus·e dans les cellules de l’autre. De la périphérie vers le centre […].
Le rêve, via le sommeil, est un lieu où l’on se retire tous·tes, où l’on se réfugie parfois – celui qu’on habite lorsque l’on bascule dans cette autre dimension.
Le rêve permet à Charlotte Heninger de voyager dans les strates de l’univers, de la mythologie.
Peut-être rêvons nous les mêmes langages.
Alizée Gazeau est une artiste plasticienne française vivant à Berlin.
Son travail se déploie comme un récit, à travers la sculpture et le dessin. En 2021, elle fonde un collectif d’artistes, Interface, et invite des artistes internationaux à présenter leurs œuvres à Berlin.
En novembre 2021 elle curate l’exposition Off Water. Off Water implique des changements d’état selon des processus métaboliques. Ces métamorphoses enclenchent des hybridations et amorcent des bouleversements. Sortir de l’eau implique un mouvement. Métaphoriquement « être hors de l’eau » invite à prendre un temps d’arrêt. Cela afin de faire face à ce qui est plus grand que nous, tout en permettant des proximités et un renversement d’échelle.
Les pièces imprimées sur tissu et cousues d’Alizée Gazeau présentent des surfaces sur lesquelles les mailles de filets et les écailles se confondent.
Installation « La belle mort » créée en 2021 en bois de peuplier.
installation pérenne sur le Parcours d’art en forêt La belle balade à Chateauvillain créé par La Simone, Art in nature et le Parc national des Forêts.
Lélia Demoisy est diplômée des Arts Décoratifs de Paris en scénographie en 2015.
Privilégiant les médiums de la sculpture et de l’installation, Lélia Demoisy cherche à étudier notre relation à la nature en tant qu’individu en recréant des expériences à vivre. Tout son travail tend à mettre en avant notre rapport corporel à la matière comme une donnée fondamentale de notre rapport au vivant. L’objectif étant de retrouver le sentiment que nous éprouvons lorsque nous rentrons dans une sorte d’intimité avec les choses issues de la nature, lorsque l’expérience est directe, spontanée et corporelle.
Elle trouble les frontières entre l’animal et le végétal et donne ainsi un corps au Thuya, transforme une peau de lapin en écorce ou même un tronc de Cèdre bleu en un amoncellement de pierres. Par ces associations et transferts entre les matières, émerge une réflexion sur les ressemblances entre les règnes. Des architectures-types apparaissent et révèlent des similitudes structurelles dans tout ce qui vit.
